Désobéissance civile, légitimité et efficacité en démocratie ?

Conférence débat 

Vendredi 7 février à 18h

Amphi Donzelot – Faculté des Lettres, rue Mégevand

 

Avec :

Albert OGIEN :

Sociologue, Directeur de recherches émérite au CNRS, Membre du Centre d’études des mouvements sociaux (EHESS/CNRS)

 

 

Xavier RENOU  :

Activiste radical non violent, membre fondateur du Collectif, Les Désobéissants, (Directeur de la collection “Désobéir” Ed. Le Passager clandestin)

 

Témoignage de Martine Landry : une militante expérimentée accusée de délit de solidarité

 

Médiation :

Grégoire OSOHA, chargé de mobilisation à Amnesty International France

 

 

La désobéissance civile est un concept élaboré et mis en actes par H. D. Thoreau (1849), qui a inspiré Gandhi, M. Luther King. Outil de lutte démocratique qui concilie exigence éthique et radicalité de l’action, la désobéissance civile n’est jamais une fin en soi. Puissant moteur de construction du droit par les citoyens, elle constitue l’arme ultime quand les voies légales ont été épuisées. Véritable défi à l’autorité établie qui vise, dans une logique constructive, à faire pression sur le législateur pour changer une loi injuste, ou sur l’exécutif pour annuler une décision inique. De fait la désobéissance civile consiste pour un collectif de citoyens mus par des motivations définies en conscience, à s’organiser pour commettre en public et à visage découvert, toujours de manière non-violente, une infraction délibérée à la loi en vigueur, en s’exposant à la sanction.

Lip, Grand canal, Larzac, Bure, Faucheurs volontaires, Dal, Aide aux migrants, Contournement Ouest Strasbourg … autant d’exemples de désobéissance civile qui s’appliquent à de multiples champs/enjeux sociétaux

Dans une perspective pluridisciplinaire les intervenants réfléchiront à ce mode d’action en démocratie (légitimité, effets, limites..) pour envisager la pertinence de son application à la défense des droits humains.