La nature a-t-elle des droits ?

Depuis 1948, les êtres humains sont protégés par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) d’exactions qui sont le fait de leurs congénères (ex : génocide, atteinte à la liberté d’expression…). Les droits humains sont des droits naturels qui font de l’Homme le fondement et le sujet primordial de notre système de droits.

Ecrite en 2016 (pour la COP21), la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité (DDHu) est le premier texte à reconnaître des droits et des devoirs pour l’Humanité, vis-à-vis d’elle-même, des générations futures, des autres espèces et de la nature. Elle intègre la solidarité intergénérationnelle, les devoirs humains de protéger l’environnement et les droits des autres espèces.

 

Adoptée en 2010 lors de la Conférence mondiale sur le changement climatique et les droits de la Terre, la Déclaration Universelle des Droits de la Nature (ou Droits de la Terre Mère) préserve les droits des entités du Vivant (dont l’Homme), envisage la terre et ses composantes comme une communauté de sujets de droit au sein de laquelle chacun doit jouer son rôle.

Une vingtaine de pays l’ont déjà adoptée et utilisée pour protéger leur environnement en donnant des personnalités juridiques à des fleuves, des lacs, des forêts… certains l’ont même intégrée à leur constitution (Equateur, Bolivie). En février 2021, le cas s’est posé sur le continent nord-américain où la rivière Magpie s’est vu accorder le statut de personnalité juridique, sous la vigilance de « gardiens » issus des collectivités locales et des Innus (peuple autochtone qui vit dans la région).

Concrètement, comment est-il possible de concilier notre liberté individuelle avec la préservation d’entités naturelles ? En effet, la perspective bio-centrée (centrée sur le vivant) des droits, en modifiant les rapports des Hommes à la Terre, pourrait remettre en question, entre autres, les droits de propriété.

Mais comme le disait Klaus Töpher, ancien directeur du Programme des Nations Unies pour l’environnement : « Les droits de l’homme ne peuvent être garantis dans un environnement dégradé ou pollué ».

 

Consignes pour l’écriture de la nouvelle

Votre nouvelle sera centrée sur une situation grave de dégradation d’un bien naturel de votre choix. Elle mettra en évidence la violation de certains droits fondamentaux de la nature, la responsabilité des humains et laissera entrevoir des solutions originales, innovantes et pouvant envisager d’attribuer une personnalité juridique à ce bien naturel. Elle se situera à une époque et dans un pays de votre choix, réel ou imaginaire. Elle pourra être racontée du point de vue de n’importe quelle population de votre choix, d’une personne ou d’un groupe de personnes (associations, gouvernement…) missionné pour défendre l’entité naturelle en danger, d’un journaliste, d’un avocat, d’un observateur extérieur ou de plusieurs de ces personnages, d’un bien naturel personnifié…