La justice internationale, outil de lutte contre l’impunité ?

Jeudi 14 mars à 20h (Petit Kursaal) 

Projection du documentaire « Rwanda, à la poursuite des génocidaires » en présence du réalisateur Thomas SRIBI, du couple Dafroza et Alain Gauthier qui poursuit, depuis près de trente ans, les génocidaires qui ont échappé à la justice (sous réserve qu’il n’y ait pas un procès en assises à cette période) et de Damien Roudeau, auteur du roman graphique éponyme.

 

Obtenir justice et réparation est crucial quand on a subi des violations graves des droits humains : génocide, crimes de guerre, crimes contre l’humanité.

Savoir que les auteurs présumés échappent à leur responsabilité est une violence supplémentaire, le profond sentiment d’injustice qui en découle étant lui-même cause de nouvelles violences. Il est donc primordial que les auteurs de ces crimes répondent de leurs actes.

Depuis la deuxième guerre mondiale, l’ONU a mis en place des tribunaux internationaux spéciaux après des conflits terribles ou des génocides (Yougoslavie, Rwanda, Cambodge…) et depuis 2002, la Cour Pénale Internationale (CPI) permet de juger les responsables des crimes les plus graves.  Cette institution a permis de juger et condamner Ferdinand Nahima au Rwanda, Dominic Ongwen en Ouganda, Anouar Raslan en Syrie, par exemple.

Cependant, certains pays ne reconnaissent pas l’autorité de la CPI. Son action et son fonctionnement, de même que ceux des tribunaux internationaux, sont complexes et encore loin d’être satisfaisants.

Des guerres ont actuellement lieu en Syrie, au Yemen, en République Démocratique du Congo, en Ukraine… Partout des indices, des preuves sont recueillis pour espérer poursuivre en justice les responsables des crimes commis même en dehors de leurs pays. C’est indispensable pour éviter l’impunité et faire savoir aux responsables politiques et militaires qu’ils peuvent un jour être poursuivis et devoir rendre compte.