La démocratie sans droit

Nouvelle écrite par Aliosha BALLIN et Noah EHRET

sur le thème « Manifester : un droit à promouvoir et protéger »

 

 

L’Europe fut touchée par la montée des partis extrémistes au pouvoir. Vladimir Poutine en Russie, Viktor Orban en Hongrie, Andrzej Duda en Pologne, c’est désormais en Italie que l’extrême droite s’installa à la tête du pays. Giorgia Meloni fut élue présidente du Conseil des ministres d’Italie et devint la cheffe du gouvernement italien. Avec l’aide de son parti « Fratelli d’Italia », un parti d’extrême droite prônant le conservatisme et luttant contre l’immigration, Giorgia Meloni fit voter par la Chambre des Députés et le Sénat une loi qui allait faire trembler l’Europe entière.

 

Après les Etats-Unis, ce fut en Italie que nos libertés furent frappées de plein fouet, ce 13 mars 2023 le droit à l’avortement a été aboli dans la Botte. Ce droit pour lequel des millions de femmes se sont battues pendant des années leur fut enlevé. Ce fut la stupeur en Europe et l’Italie se brisa en deux camps. Le jour même, des millions d’Italiens sortirent dans les rues afin de montrer leur mécontentement. Rome, Milan, Naples et grand nombre d’autres villes furent pleines de manifestants. Une semaine entière passa et les manifestations furent encore plus importantes, certains Italiens entamèrent des grèves, refusant d’aller au travail afin de freiner l’économie d’un pays dans lequel ils ne se reconnaissaient plus. Les manifestations prirent de plus en plus d’ampleur chaque jour, des hommes et des femmes de toute l’Europe vinrent en Italie pour soutenir les Italiens en détresse et défendre ce droit vital.

 

Un mois après ce vote, d’autres pays dirigés par l’extrême droite suivirent le mouvement dans la foulée des décisions prises en Italie et firent voter l’abolition du droit à l’avortement ; la Hongrie, la Pologne et la Suède furent à leur tour touchés par ce recul des droits. De nouvelles manifestations éclatèrent dans ces pays, en plus de celles persistantes en Italie. Cependant, elles devinrent bien plus violentes ; les manifestants attaquèrent les administrations pour les faire désobéir aux ordres de l’Etat. Les différentes populations en détresse appelèrent à l’aide l’Union Européenne mais cette dernière resta neutre.

 

Au bout du deuxième mois d’intenses manifestations, les Etats en cause tentèrent tant bien que mal de les empêcher, un deuxième droit fondamental était alors menacé. Les forces de l’ordre des différents pays firent tout leur possible pour stopper les manifestants, jusqu’au jour où un policier polonais perdit son sang-froid après avoir reçu une pierre sur son casque. Pris dans le feu de l’action Piotr Kubica sortit son arme et tira sur une femme enceinte. Les manifestants prirent peur et ils tentèrent tous de s’enfuir ; malheureusement le mouvement de foule tua 14 personnes et fit 55 blessés. L’information fit le tour du monde et le jeune policier devint l’ennemi publique numéro un. Le monde voulut la justice et l’emprisonnement de Piotr, mais la Pologne fit comme si de rien n’était et il garda son poste.

Cependant ce fut la goutte de trop pour les autres pays européens. Ils se décidèrent enfin à agir, ils essayèrent donc de communiquer entre chefs d’Etat. Mais rien à faire, l’Italie, la Pologne, la Hongrie et la Suède campèrent sur leur position : ils préféraient subir ces manifestations plutôt que de rendre le droit à l’avortement. Cette décision rendit la France et l’Allemagne furieuses et des tensions étaient sur le point d’apparaitre. L’équilibre de l’Union Européenne était en danger.

 

Deux semaines après le tir de Piotr Kubica, les manifestations continuèrent et elles furent d’autant plus violentes. Ne sachant plus quoi faire, le président polonais Andrezej Duda fit l’impensable : il ordonna le tir sur les manifestants. Le monde fut sous le choc et une guerre civile éclata en Pologne, le peuple contre le gouvernement. Dès le premier jour on apprit la mort de plus de 1500 personnes mais aussi la mort du droit de manifester en Pologne. L’Union Européenne prit immédiatement des mesures contre la Pologne, des sanctions économiques qui ne changèrent rien, il fallait bien plus. Malgré un bilan élevé, les Polonais se battirent et manifestaient coûte que coûte. L’Union Européenne était perdue, elle dut protéger les Polonais et le droit de manifester tout en maintenant un équilibre pour qu’elle ne coulât pas.

 

Les manifestations en Italie, en Hongrie et en Suède durèrent car leur gouvernement ne voulut rien entendre. Quant à la Pologne, elle tenta de rallier la Hongrie à son bord en forçant Viktor Orban à prendre la même décision que le président polonais. Le président hongrois le fit : il ordonna à son tour d’ouvrir le feu sur les manifestants hongrois. L’Europe et le monde entier étaient en détresse. La Hongrie et la Pologne devinrent des dictatures où la liberté d’expression n’existait plus. Vint le moment où un manifestant français fut tué dans cette guerre civile, ce jour-là, le 10 juin 2023 le monde allait basculer…

La France ne resta pas inerte, l’intervention armée fut la dernière solution d’Emmanuel Macron. L’Allemagne se joignit au combat, les troupes se mobilisèrent et entamèrent leur route jusqu’aux fronts polonais et hongrois. L’artillerie lourde était de sortie mais le but fut avant tout de protéger les manifestants et ensuite de faire tomber ces dictatures naissantes avant qu’une troisième guerre mondiale n’éclatât. De leur côté, l’Italie et la Suède se sentant menacées et voyant ce qu’il se passait plus à l’est, décidèrent de revenir sur leur vote et de rétablir le droit à l’avortement. Ils calmèrent ainsi les ardeurs et retrouvèrent une population calme après plus de trois mois d’intenses manifestations. Les manifestants avaient gagné dans ces pays mais succombé dans d’autres.

 

Après seulement deux semaines de guerre la France et l’Allemagne dominèrent largement les armées hongroises et polonaises. Les populations locales reprirent espoir, malgré une forte propagande sur les réseaux sociaux, dans les médias… les habitants désiraient la chute du régime en place. Leur désir devint réalité le 28 juin 2023, Duda et Orban tombèrent et le pays était libéré. Les gens sortirent dans les rues non plus pour manifester mais pour fêter la tranquillité. De nouvelles élections eurent lieu en Pologne et en Hongrie, des présidents centristes ont été élus et leur première mesure fut de rétablir le droit à l’avortement. Quant à Piotr Kubica, il fut placé en prison à perpétuité.

Malgré les immenses difficultés rencontrées, les manifestations triomphèrent. Ce droit de manifester peut être redouté mais pas supprimé, il permit à toutes les femmes du monde de récupérer ce droit précieux qu’est l’avortement.