Extraction effrénée, droits humains enterrés

La demande de minerais rares, considérés comme cruciaux dans le cadre de la transition vers les énergies renouvelables, augmente et accroît les risques en matière de droits humains (rapport AI). Il en est de même pour la pêche industrielle qui exploite à grande échelle des fonds marins.

 

Partout dans le monde, des multinationales forent et creusent pour extraire les métaux rares nécessaires au développement des nouvelles technologies et de la transition énergétique, sans pour autant cesser d’exploiter les énergies fossiles par tous les moyens possibles. Les besoins exponentiels en cobalt, lithium et autres terres rares encouragent le pillage des ressources naturelles de nombreux pays sans consultation avec les populations concernées et sans le moindre respect pour l’environnement. Expropriations, travail dangereux et sous-payé, esclavage, travail des enfants, déforestation, pollution, conflits armés et actes de violence ou d’intimidation sont les principales conséquences de cet extractivisme aux profits considérables, pratiquement dérégulé et totalement décomplexé.

Malgré les nombreuses voix qui s’élèvent contre leurs pratiques dévastatrices, un grand nombre d’entreprises françaises et étrangères continuent à mener ces projets nuisibles sans être tenues responsables des exactions et des graves violations des droits humains qu’elles commettent.

 

Votre nouvelle portera sur la résistance ou le combat d’une personne ou d’un groupe de personnes (peuple autochtone, village sur le site minier, travailleur.euse de la mine, consommateurs.trices qui prennent conscience de leur responsabilité ….) face à la menace d’une activité extractive hautement nuisible.

 

Documentation

On pourrait définir l’extractivisme actuel comme un modèle d’accumulation fondé sur la surexploitation de ressources naturelles, généralement non renouvelables, et sur la réévaluation de territoires jugés jusqu’alors « improductifs ». Toutefois, ce modèle ne se limite pas à l’extraction dans le secteur minier ou pétrolier. Il comprend également toute activité qui renforce un système monoproductiviste, comme l’agrobusiness par exemple. Enfin, il englobe également des projets de construction de ports, de barrages hydroélectriques ou de voies de communication censées désenclaver certaines régions. Des cultures telles que le maïs transgénique se développent, mais également l’extraction de nouveaux minerais comme le lithium. En effet, utilisé comme énergie de substitution dans les voitures électriques, le lithium est soudain devenu très convoité, redéfinissant des territoires alors jugés « improductifs ».

Les droits de l’homme face aux pratiques extractivistes

L’impact des politiques extractivistes sur les droits de l’homme est préoccupant. Ces pratiques intensives exacerbent les inégalités sociales et économiques, fragilisant souvent les droits des populations indigènes et des communautés rurales. Les phénomènes de déplacement forcé ou de confiscation de terres sont fréquemment liés à des projets d’extraction, compromettant la souveraineté territoriale et culturelle de ces groupes. En parallèle, la destruction écologique menace les ressources vitales telles que l’eau et la biodiversité, accentuant les tensions sociales.

 

Quelques vidéos :

Total en Ouganda

Congo

La ruée vers l’or kényan 

 

Pour aller plus loin :

Controverses minières · Volet 1 – Caractère prédateur et dangereux · Techniques minières · Déversements volontaires en milieux aquatiques · Anciens sites miniers
Controverses minières – Volet 2 · Exploration et exploitation minières en eaux profondes de 2022
Controverses minières – Volet 2 · tome 2 Meilleures pratiques et mine « responsable » de 2023
Controverses minières – Volet 2 · Tome 3 Mine secondaire et recyclage de 2024