Désobéissance civile, légitimité et efficacité en démocratie ?
Si l’on vous demande d’être « l’agent de l’injustice envers quelqu’un, alors enfreignez la loi. Faites de votre vie le bâton dans les roues qui arrêtera la machine. Je dois faire en sorte de ne pas prêter pas la main à faire le mal que je condamne » Désobéir, H.D Thoreau, 1849
En 1846, le philosophe Henry David Thoreau est jeté en prison pour refus de payer l’impôt à l’État du Massachusetts, auquel il reprochait de commercer avec les États esclavagistes du Sud.
A l’expérience de son acte de désobéissance et de la peine qui s’ensuivit, Henry David Thoreau définit le concept de désobéissance civile et établit le cadre de l’action à partir des 7 principes suivants
– action collective mobilisant un groupe
– action constructive, qui ne se contente pas de s’opposer mais qui constitue une véritable force de proposition
– action contraignante pour obliger l’Etat à modifier une loi jugée injuste
– action inscrite dans la durée
– action publique, à visage découvert de transgression de la loi
– action non violente
– action assumant consciemment les risques de sanction
Pour écrire votre nouvelle, vous pouvez vous inspirer des nombreux exemples de désobéissance civile ou inventer une action de désobéissance civile en respectant le cadre défini ci-dessus et en réfléchissant aux questions ci-dessous :
Quel cas m’amènerait à désobéir face à une situation relevant d’une loi injuste? Quelle cause ferait de moi un « désobéisseur » s’exposant à une sanction comme prix à payer ?
Quelle situation injuste du point de vue des droits humains – réelle ou imaginaire, – ancienne, actuelle ou future, aurait pu ou pourrait m’imposer de désobéir civilement ? Quels moyens pourrais-je être amené à utiliser pour agir avec d’autres en outrepassant la loi ?