Un soir de décembre, Théo, 15 ans, bien installé dans son canapé, était en train de regarder la télé en buvant un bon chocolat chaud. Il vit une pub de chaussures de la marque Adidous.
« Ça c’est de la marque ! Qu’elles sont belles! » pensa-t-il. Théo décida d’aller voir sur Internet pour s’en acheter une paire.
Il alla dans sa chambre chercher son ordinateur puis revint dans le salon. Il l’alluma, ouvrit son navigateur Internet et tapa « Chaussures Adidous ». Sur l’écran de l’ordinateur plusieurs liens s’affichèrent. Il cliqua sur le premier résultat : le lien officiel de la marque. Il vit tout de suite les chaussures qu’il avait repérées à la télé ! « Elles sont trop belles ! Et en plus elles sont carrément pas chères ! » Théo se mit à crier :
« Papa, maman, j’ai trouvé mon cadeau de Noël, venez voir ! »
Les parents arrivèrent près de lui.
« – Fais voir un peu…elles coûtent combien ?
– Seulement 49,99 euros !
– Regarde sur un autre site s’il n’y a pas moins cher. »
Théo quitta le site et se retrouva sur la page des résultats de sa recherche. Un titre dans la rubrique « Actualités » attira l’attention de toute la famille.
Adidous sous un autre regard : des enfants esclaves fabriquent les baskets que nous portons !
Les parents lui demandèrent d’aller voir cet article. Après avoir cliqué sur le lien, ils se retrouvèrent sur le site du journal Le Quotidien des enfants. Théo et ses parents découvrirent qu’un journaliste était allé à Shanghai enquêter sur les usines Adidous. Il y avait rencontré le jeune Yao qu’il avait interviewé. La famille lut avec attention son témoignage.
Je m’appelle Yao et j’ai dix ans. Je fabrique depuis plusieurs années des baskets pour la marque Adidous. Je travaille six jours sur sept dans un entrepôt, seize heures par jour. Sans relâche, dans la poussière, je couds les semelles. On est très serrés dans l’usine. Parfois, j’ai l’impression de manquer d’air. Il m’arrive de me blesser car je travaille sans protection. La nuit je dors dans une cabane près de l’usine. Un jour, j’espère que je pourrai aller à l’école. Comme ça, après, j’aurai une bonne situation et je pourrai acheter des baskets Adidous à mes enfants.
La famille n’en revenait pas !
«Ça se fait pas de faire ça à des enfants ! Ça fait 170 ans que l’esclavage est aboli en France ! s’écria Théo.
- Oui, en France… répondit sa mère. Pas en Chine…
- C’est injuste d’exploiter les enfants ; partout dans le monde tous les enfants devraient avoir les mêmes droits que moi, ajouta Théo bouleversé. »
La première décision de la famille fut de ne pas acheter les chaussures que Théo voulait tant. Ils firent des recherches pour trouver des associations qui pourraient les aider à combattre l’esclavage. Ils décidèrent, pour commencer, d’appeler le journaliste qui avait publié l’article. Après avoir bien discuté, Théo reposa le téléphone et annonça à ses parents que le journaliste avait accepté de venir dans son collège pour parler de l’histoire de Yao et de l’esclavage.
La rencontre eut lieu un mois plus tard. Le journaliste parla de l’esclavage dans les usines Adidous. Les élèves n’en revenaient pas. Ils n’imaginaient pas que des enfants puissent encore être exploités ainsi. Et tout ça pour fabriquer les baskets qu’ils portaient aux pieds !
A la fin de la rencontre, Théo et ses camarades étaient décidés à essayer de faire changer les choses. Ils décidèrent de créer un club Unicef dans leur collège pour sensibiliser leurs camarades aux droits des enfants partout dans le monde.
Eva James, Lucile Piquerey, Océane Buret, Léane et Erine Raclot, Gabrielle Staiger, Maurane Mallet, Marylou Franchequin et Lily Pierre
Elèves en 6ème, 5ème et 4ème du club UNICEF
Collège Ramon de Dampierre sur Salon